LES RÈGLES DOULOUREUSES 

 

De quoi s’agit-il ?

 

Les règles douloureuses sont appelées dysménorrhées. En fonction de leur date d’apparition cours de la vie génitale, on en distingue deux types : la dysménorrhée primaire et la dysménorrhée secondaire.

 

La dysménorrhée primaire apparaît précocement après la pubertaire. Elle est souvent isolée…c’est-à-dire qu’on ne lui trouve pas de cause. La dysménorrhée secondaire apparaît plus tardivement, souvent après 30 ans, chez une femme dont les règles étaient jusque-là indolores.

 

Ampleur du « problème » !

 

Les règles douloureuses concernent en moyenne une femme sur deux ! C’est la première cause d’absentéisme scolaire et professionnel chez l’adolescente et la femme jeune.

 

Pourquoi j’ai mal ?

 

On a longtemps cru que les douleurs pendant les règles se passaient dans la tête des femmes. Il n’en est rien !

Ces douleurs sont essentiellement dues à des substances sécrétées par les artères qui irriguent l’utérus. Ces substances entraînent une contraction du muscle utérin, permettant l’expulsion du sang et des débris muqueux. Il ne s’agit donc pas d’une douleur provoquée par les ovaires, comme on le dit souvent, mais bien par l’utérus.

 

Il est habituel de retrouver chez ces femmes certains facteurs de risques : une « histoire » familiale de dysménorrhées (cas similaires chez la mère, les sœurs ou tantes) et la survenue précoce des règles (avant l’âge de 13 ans). Ces phénomènes douloureux semblent disparaitre après le premier accouchement...mais également avec le temps.

 

Cette douleur….toujours la même !

 

Il s’agit le plus souvent de douleurs à type de crampes ou de coliques, parfois assez violentes obligeant les femmes à se coucher où à arrêter leurs activités. Elles peuvent également être ressenties à gauche ou à droite, vers le bas du dos, « dans les reins » comme décrites très souvent…

Elles durent en moyenne 2 à 3 jours et peuvent être accompagnées d’autres signes assez variés : migraine, fatigue, malaise, nausées, vomissements, diarrhée, irritabilité, nervosité etc. Au point qu’il s’agit, pour certaines femmes, d’une véritable catastrophe menstruelle !

 

Le traitement

 

Certains anti-inflammatoires font partie des traitements de choix, avec un effet antalgique direct. Comme pour tout médicament, il est important de vérifier l’absence de contre-indication à sa prescription.

 

La pilule représente une option thérapeutique importante ! En effet, toutes les études montrent une nette constance de ses bénéfices…de l’ordre de 90 % ! Elle agit aussi bien sur la douleur que sur les signes accompagnants. Reste à savoir le type de pilule à choisir, le dosage et la durée…La prescription sera discutée au cas par cas avec votre médecin.

 

Concernant la dysménorrhée secondaire, le traitement est celui de la cause, puisque dans ce cas il s’agit d’une atteinte d’organe…

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