LES MYCOSES VULVO-VAGINALES

QUESTIONS-RÉPONSES

 

La mycose vulvo-vaginale est une pathologie fréquente et bénigne ? Vrai.

 

La mycose peut concerner à la fois la vulve (atteinte externe) et le vagin (atteinte interne), on parle alors de mycose vulvo-vaginale.  Environ 3 femmes sur 4 sont concernées au moins une fois dans leur vie et jusqu’à 8% d’entre elles souffrent d’une forme récidivante. Bien que douloureuse et gênante,  une mycose vaginale ne présente aucune complication grave. Son traitement est rapide grâce, le plus souvent, à un traitement antifongique local. Le choix de ce dernier par votre médecin dépendra de l’étendue et du caractère récidivant ou non de la mycose vaginale.

 

Une jeune fille vierge ne peut pas souffrir de mycose vaginale ? Faux.

 

La flore vaginale se constitue à la puberté et assurera, jusqu’à la ménopause, un système de défense naturel au niveau du vagin. Les bacilles de Doderleïn représentent 95% de la flore vaginale normale.  Le Candida albicans, responsable de la mycose, est fréquemment présent au sein de la flore vaginale. Il est donc possible de le voir se développer de façon anormale au niveau de la vulve et/ou du vagin chez une jeune fille vierge si certains facteurs favorisants sont réunis.

 

La piscine peut favoriser l’apparition d’une mycose ? Faux et Vrai.

 

L’eau des piscines ne peut pas provoquer une mycose, tout au plus une irritation vulvaire liée aux produits désinfectants si vous êtes sensible. Cependant, les champignons affectionnent particulièrement l’association humidité et chaleur ; garder un maillot de bain mouillé hors de l’eau peut favoriser la survenue de mycose.  Après un bain en piscine, rincez-vous immédiatement à l’eau courant et ne gardez pas un maillot de bain humide.

 

La survenue d’une mycose vaginale est liée à un manque d’hygiène ? Faux.

 

Une hygiène insuffisante peut éventuellement favoriser une prolifération bactérienne, or la mycose est liée à un champignon. À l’inverse, une toilette intime excessive et/ou mal adaptée (douches vaginales), ainsi que l’utilisation de produits trop astringents peuvent favoriser un déséquilibre de la flore et la survenue d’une mycose.

 

Préférez une toilette intime externe effectuée matin et soir avec un savon doux (pH neutre) et sans jamais utiliser de gant de toilette. Veillez à bien sécher la zone intime après la toilette, en tapotant avec douceur à l’aide d’une serviette bien propre à changer souvent. Enfin préférez la douche aux bains !

 

Le traitement du partenaire n’est pas systématique dans le traitement de la mycose ? Vrai.

 

La mycose vaginale n’est pas une infection sexuellement transmissible. Le Candida albicans étant naturellement présent dans la flore vaginale. Il n’est pas pathogène en soi, mais il le devient en fonction du contexte local (modification de la flore vaginale). S’il ne présente aucun symptôme, il n’est pas nécessaire de traiter le partenaire. En revanche, s’il ressent des démangeaisons au niveau du pénis, présente une inflammation du gland avec la peau qui pèle (balanite), il est indispensable de consulter et de suivre un traitement adapté.

 

Les symptômes de la mycose vaginale sont toujours les mêmes ? Vrai.

 

Les symptômes peuvent varier d’intensité d’un cas à l’autre et, sans être toujours tous présents ils sont en général toujours identiques :

  • Pertes vaginales blanchâtres, grumeleuses d’aspect « lait caillé » et généralement inodores.
  • Démangeaisons locales intenses.
  • Brûlures dont l’intensité peut être plus importante pendant la miction.
  • Rougeur voire œdèmes des tissus.

 

Les pertes blanches physiologiques sont peu abondantes, fluides et transparentes avant l’ovulation. Elles deviennent plus épaisses en seconde partie de cycle. Enfin elles ne provoquent jamais d’irritations ou de douleurs.

 

Il est déconseillé de porter des vêtements trop serrés (jeans, collants sous les pantalons) ainsi que des sous-vêtements en fibres synthétiques ? Vrai.

 

Ce type de vêtements favorise la macération (humidité locale), ainsi le développement  des champignons.

En cas de mycoses vulvo-vaginales fréquentes ou récidivantes, les sous-vêtements de type string sont à éviter pour plusieurs raisons : elles sont le plus souvent faites de matières synthétiques, frottements répétés de la ficelle sur une zone fragile, transport de microbes depuis l’anus jusqu’à l’entrée du vagin.

 

La prise d’antibiotiques peut favoriser la survenue d’une mycose ? Vrai.

 

Certains antibiotiques peuvent déséquilibrer la flore vaginale et ainsi favoriser la prolifération de Candida au niveau du vagin.  Si vous souffrez d’une mycose vaginale dès que vous prenez des antibiotiques, parlez-en à votre médecin.

 

Les protège-slips sont à éviter ? Vrai et Faux.

 

Les protège-slips ont tendance, d’une part, à assécher la vulve et, d’autre part à favoriser l’humidité et la macération lorsqu’ils comportent une pellicule plastifiée empêchant l’aération. Ils sont donc à utiliser occasionnellement et doivent être changés plusieurs fois par jour. 

 

Un traitement antimycosique local est compatible avec les préservatifs ? Faux.

 

La mycose irrite l’intérieur du vagin qui devient extrêmement sensible et douloureux. C’est pourquoi il est déconseillé d’attendre la fin du traitement, la guérison complète de la mycose et l’absence de douleur pour recommencer à avoir des rapports.

 

De nombreux traitements antimycosiques locaux entraînent un risque de rupture du préservatif ou d’un diaphragme en latex. De même, ils sont susceptibles d’inactiver une contraception locale spermicide.

 

Un diabète mal contrôlé peut entraîner des mycoses vulvo-vaginales ? Vrai.

 

Un système immunitaire affaibli ainsi qu’un taux de sucre élevé dans les tissus, le liquide interstitiel et la muqueuse vaginale sont des conditions favorables au développement des Candida albicans.

 

Je  peux mettre  des tampons si j’ai mes règles et une mycose en même temps ? Faux.

 

En cas de mycose, il ne faut pas empêcher les écoulements vaginaux, utilisez des serviettes hygiéniques aérées.

 

Les périodes de stress sont propices à la survenue d’une mycose vulvo-vaginale ? Vrai.

 

La fatigue et le stress entraînent une baisse de l’immunité locale qui, associées à d’autres facteurs favorisants, peuvent être à l’origine d’une mycose. Cela est vrai pour la plupart des infections.

 

Les mycoses vulvo-vaginales ne sont pas toujours dues aux Candida albicans ? Vrai.

 

La Candida albicans est responsable de 85 à 90 % des mycoses vulvo-vaginales. D’autres espèces de Candida peuvent être isolées, surtout en cas de mycose vaginale, récidivante, comme par exemple glabrata, tropicalis, parapsilosis.

 

 

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