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ZIKA : UNE URGENCE DE PORTÉE MONDIALE

 

 

 

L'organisation mondiale de la santé tire le signal d'alarme contre ce virus qui se propage de façon explosive. Le point sur cette infection qui pose de nouveaux défis.

 

D'où vient Zika, et jusqu'où ira-t-ol?

 

Le Zika est un arbovirus transmis par la piqûre de moustiques du genre Aedes aegypti. De la famille des flavivirus, comme ceux de la dengue ou de la fièvre jaune, le Zika a été identifié pour la première fois chez un singe macaque dans une forêt ougandaise en 1947. Il a été ensuite isolé chez l’homme en 1952, en Ouganda et en Tanzanie.

La première épidémie s’est déclarée dans les îles YAP (Micronésie) en 2007, où elle aurait touché les trois quarts de la population. D’autres épidémies ont suivi, en Polynésie française d’octobre 2013 à avril 2014, et au Brésil, depuis mai 2015.

 

Est-ce un virus mutant ?

 

L’hypothèse semble peu probable. L’analyse du génome entier du virus Zika qui circule au Brésil montre une similitude « quasi complète » avec les souches à l’origine de l’épidémie qui a sévi en 2013 et 2014 dans le Pacifique.

 

Comment reconnaître la maladie ?

 

L’infection est asymptomatique dans les trois quarts des cas. Les symptômes, quand ils existent, apparaissent trois à douze jours après la piqûre, sous forme d’éruption cutanée avec ou sans fièvre. A cela peuvent s’ajouter fatigue, maux de tête et courbatures, laissant penser à un syndrome grippal. Le virus peut aussi se manifester par une conjonctivite, un œdème des mains et des pieds. Ces symptômes disparaissent généralement en deux à sept jours. A priori l’infection est immunisante, ce qui signifie qu’on ne peut pas contracter deux fois le virus. Cependant, Zika et ses conséquences chez l’homme restent toutes mal connus.

 

Comment la détecter ?

 

Les gènes du virus peuvent être repérés par des analyses sanguines, d’urine ou de salive. Le virus est présent dans le sang entre trois à cinq jours, dans les urines pendant environ dix jours, dans la salive entre trois à cinq jours. Il n’y a pas de données sur le lait maternel.

 

Quels sont les risques chez une femme enceinte ?

 

C’est l’un des principaux sujets de préoccupation. Même si la preuve n’est pas encore formellement établie, il est désormais hautement probable qu’une infection par le virus Zika pendant la grossesse peut entraîner de graves anomalies du développement cérébral, comme les microcéphalies (trop petite taille du cerveau et du périmètre crânien, souvent associée à des lésions cérébrales). Les atteintes les plus sévères peuvent conduire à une mort in utero ou dans les premiers jours de la vie.  Au Brésil, plus de 4000 cas suspects de microcéphalie ont été recensées, soit une multiplication par 20 ou 30.

 

Que faire pendant la grossesse ?

 

Le message est clair : il est déconseillé aux femmes enceintes de se rendre dans les zones touchées.  Lorsqu’une microcéphalie est suspectée, un test diagnostique de l’infection fœtale est réalisé par l’isolement du virus dans le liquide amniotique après amniocentèse.

 

Quelles sont les autres complications de l’infection ?

 

 

La survenue d’un syndrome de Guillain-Baré (SGB) est l’autre motif de préoccupation. Dû à une atteinte des racines nerveuses, ce syndrome associe des douleurs - musculaires et sur des trajets de nerfs -, des troubles sensitifs et surtout des paralysies d’intensité variable. Après une phase d’extension et de plateau, qui peut durer plusieurs semaines, les signes disparaissent dans 80% des cas. L’atteinte des muscles respiratoires est la plus redoutable : elle conduit à une assistance respiratoire chez environ 20% des malades.

 

La transmission est-elle possible entre humain ?

 

La transmission est presque exclusivement vectorielle, c’est-à-dire par la piqûre de moustique. Cependant, deux cas de transmission par voie sexuelle ont été rapportés.

 

Des traitements ou vaccins sont-ils disponibles ?

 

Non. En l’absence de traitement, les recommandations sont d’éliminer les gîtes potentiels de moustiques (vider, nettoyer ou couvrir tous les contenants susceptibles  de retenir l’eau, comme les seaux, les pots de fleurs, pneus, afin d’éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire. Les habitants sont invités à privilégier les vêtements longs, clairs, et à utiliser répulsifs et moustiquaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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